HAUNTED TELEGRAPH [2020]
Installation générative
400 x 160 x 180 centimètres

Connecté à des capteurs permettant d’élargir le seuil de la perception humaine, le récepteur d’un télégraphe à aiguilles réagit aux variations puisées dans son environnement immédiat. Cette démarche consiste en l’entraînement d’une intelligence artificielle pour analyser des phénomènes imperceptibles – l’évolution d’ondes électromagnétiques présentes dans l’espace sous différentes formes – afin d’y détecter du sens : paroles, mots, phrases, etc. 

Assis face à ce dispositif, le spectateur est d’abord invité à écouter le son produit par cette étrange machine, qui transpose en fréquences audibles le flux étudié par le réseau neuronal : une sorte de bruit blanc fluctuant, dont les modulations s’apparentent parfois aux formants de la voix. Lorsque des occurrences sont trouvées par le programme de reconnaissance vocale, le télégraphe s’active pour transmettre ces messages en provenance de l’invisible – qu’ils soient compréhensibles ou non. Toute l’activité de la machine est consignée au sein d’un journal de bord qui retrace l’historique des informations décryptées par le réseau de neurones. 

Grâce à un système de captation qui permet de filtrer le signal audio pour en isoler les fréquences dominantes, le visiteur peut interagir avec l’œuvre et mettre sa présence à contribution dans cette quête d’un au-delà – une manière de porter son attention sur ce qui normalement échappe. 

Si nous semblons prisonniers de l’illusion d’un monde unique, cette installation tente de révéler l’imaginaire d’autres mondes possibles, parallèles ou sous-jacents à celui-ci, en s’appuyant sur les promesses technologiques du futur pour proposer une nouvelle lecture du présent.


CONCEPTION ET RÉALISATION
Véronique Béland
Programmation informatique – traitement sonore & interactivité
Alexandre Burton
Programmation informatique – deeplearning
Léo Dubus
Design capteurs & mécanisation télégraphe
FabLab Les Usines 
Dessin plans scénographiE
Sophie Laroche
Coordination scénographie
FabLab Les Usines 
Ferronnerie
Strukenfer

Une production déléguée Association AY128 – Les Usines, réalisée en coproduction avec Avatar, Le Lieu Multiple / Espace Mendès-France Poitiers et la plateforme Chroniques, soutenue par le Conseil Régional de la Région Sud et la Ville de Marseille et l’Institut Français à Paris, coordonnée par Seconde Nature et ZINC. Un projet soutenu par le contrat de filière arts plastiques et visuels en Nouvelle-Aquitaine (Ministère de la Culture, Région Nouvelle-Aquitaine et Réseau Astre). Avec le soutien du CCSTI – Réseau néo-aquitain de la culture scientifique.