LIVRES D'ARTISTE [2005-2010]
COMME UNE CHORALE DE VOIX DANS LA TÊTE [2010]

Livre audio, 19 min 53 sec (avec dispositif permettant le contrôle de la lecture)

Pièce textuelle et sonore pour 9 voix, réalisée à partir des techniques d’enregistrement binaural – un système permettant, avec l’utilisation d’un casque d’écoute, de reconstituer l’espace tridimensionnel de la perception. La pièce sonore est accompagnée d'une publication/partition à l'image du son, où figure la transcription des différents récits de ces voix qui se mêlent parfois dans une synchronisation presque parfaite, mais qui d’autres fois se brouillent dans une rumeur confuse.


331 QUESTIONS POSÉES PAR D’AUTRES ET AUTANT RÉPONDUES PAR MOI [2009]

Livre audio, 331 pages, 31 min 25 sec

Une publication regroupe 331 questions posées à l'artiste par le public, via une requête faite sur Internet. La bande sonore fait entendre la voix de l'artiste répondant à toutes les questions, mais sans qu'aucun lien n'existe entre les deux. Je ne savais plus quoi dire. Alors, j’ai demandé qu’on me fasse parler. Il n’y avait pas de règle prescrite. Il fallait simplement m’écrire pour me poser une question – n’importe quelle question. En échange, j’ai promis de dire la vérité. Je ne m’attendais à rien. À vrai dire, je m’attendais à tout. J’avais envie de croire que j’étais suffisamment compétente pour répondre à toutes ces questions. Ma vérité en regard de la vérité : parler à travers moi. J’avais envie de quantifier la pudeur, de savoir qui oserait me demander quoi, de voir combien de temps je tiendrais le jeu. J’ai reçu 331 questions, j’ai offert 331 réponses. Toutes les questions sans exception ont été classées et archivées à l’intérieur d’une publication : j’ai classé les mots des autres comme j’ai toujours classé les miens. La bande sonore accompagnant le livre laissait entendre chacune de mes réponses en rafale : les réponses dans le même ordre que les questions, mais sans lien direct entre les deux; sans pause, sans queue ni tête. C’était un discours menant à la perte de sens, des explications qui n’expliquaient rien du tout. C’était une voix qui avait besoin du vécu de l’autre pour trouver son propre écho, pour créer un espace de résonance.


LE CIEL À BOUT DE BRAS [2008]

Impressions numériques sur papier bond
14 cm X 25 cm

(J’ai toujours eu peur des fantômes. Vraiment.) Un travail qui s'intéresse à la relation entre le texte et l’image, entre la photographie et l’estampe. Approfondissement de la notion de brouillage: brouillage plastique, d'une part, par le salissage de l'image photographique à l'aide de passages lithographiques. Puis brouillage narratif, le texte n'étant offert que par bribes, raturé, dans un rapport singulier avec l'image. 


L’AVEU DE LA DÉFAILLANCE [2007]

Graphite sur géofilm
10 cm X 25 cm

Ou comment raconter la perte de l’image.


L’INVENTION DU PAYSAGE [2007]

Lithographie, jet d’encre et graphite sur papier
65 cm X 100 cm

Réflexion poétique sur la relation entre le corps et son environnement.


ALPHA BRAVO CHARLIE [2006]

Sérigraphie sur papier journal
12 cm X 30 cm 

Retranscription d’un texte par l’utilisation de l’alphabet phonétique de l’OTAN, où chaque lettre devient un mot.

alpha / bravo / charlie / delta / echo / foxtrot / golf / hotel / india / juliet / kilo / lima / mike / november / oscar / papa / quebec / romeo / sierra / tango / uniform / victor / whiskey / x-ray / yankee / zulu


IL AVAIT L’AIR DE SON NOM D’OISEAU [2006]

Sérigraphie sur papier Mohawk
20 cm X 25 cm

Suite narrative créée à partir d’images abandonnées, trouvées par hasard au fond d’une boîte, au coin d’une rue.


MÉMOIRE FICTIVE [2006]

Lithographie, sérigraphie et gaufrage sur papier Somerset
15 cm X 20 cm

Recomposition de souvenirs à partir de vieilles photographies familiales. Réflexion sur une mémoire qui est la mienne sans l’être, que je construis comme d’autres racontent une histoire.


SANS TITRE [2005]

Photographies argentiques et graphite sur papier Arches
60 X 120 cm

Réflexion sur les non-dits, transposés sous forme de brouillage narratif.


CE QUE L’ON RESSENT AU FOND DE SOI EST RAREMENT DE BON AUGURE [2005]

Impressions numériques sur papier Arches
15 cm X 20 cm

Réflexion sur le sentiment de dédoublement et la perte de l’image.

L’ENVERS DES PAYS LOINTAINS [2005]

Photographies argentiques noir & blanc
15 cm X 15 cm 

Le paysage comme parcours poétique.


PARTOUT OÙ IL N'Y A JAMAIS MOI IL Y A TOUJOURS TANT D'AUTRES [2005]

Photographies argentiques (noir & blanc et couleur)

Une suite d'images annotées où diverses réalités sont confondues, où différentes individualités se côtoient et s’entremêlent, mais sans hiérarchie.